La politique d’immigration aux États-Unis
Tout au long de l’histoire des États-Unis, la nature et les conséquences de l’immigration ont fait l’objet de débats persistants et animés. Parfois, l’Amérique a considérablement restreint le nombre et les caractéristiques des nouveaux arrivants, malgré son aspiration à être identifiée comme une nation d’immigrants. La littérature relative à l’histoire et aux débats contemporains concernant la politique d’immigration aux États-Unis est abondante.
Perspectives historiques avant 1965
Diverses études portent spécifiquement sur la migration aux États-Unis avant l’adoption de la Loi sur l’immigration et la naturalisation de 1965, et sur différents aspects de la politique d’immigration à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. Au cours de cette période, les États-Unis ont connu un afflux massif d’immigrants, principalement d’Europe du Sud et de l’Est, et la responsabilité de la politique d’immigration s’est carrément déplacée dans le domaine du gouvernement fédéral. Les premières politiques américaines soulignaient l’importance de l’origine nationale pour déterminer qui était admissible, et une grande partie de la documentation sur cette période porte sur les expériences variées des différents groupes d’immigrants. Riches de sources historiques, la documentation historique explique en détail comment la loi d’exclusion chinoise de 1882 a transformé la politique d’immigration américaine en une nation gardienne dotée d’un système de lois restrictives et d’exclusion. Les expériences des premiers immigrants européens et leur passage de la périphérie au courant dominant ont été décisives.
Questions de politiques contemporaines
Les lois sur l’immigration et la nationalité de 1952 et 1965 ont aboli les quotas d’origine nationale qui régissaient la politique d’immigration américaine depuis les années 1920. Au lieu de cela, les États-Unis ont opté pour un système de préférences fondé sur les compétences et la réunification des familles, qui continue d’être à la base de la politique d’immigration contemporaine aujourd’hui encore, malgré les nombreuses charges de l’administration Trump. Malgré les attentes des décideurs politiques de l’époque selon lesquelles ces lois ne modifieraient guère la composition des immigrants aux États-Unis, ces changements juridiques ont entraîné une augmentation importante du nombre de nouveaux arrivants d’Amérique latine et d’Asie, ce qui a radicalement modifié le visage des immigrants américains et, pour certains, de l’Amérique en tant que nation.
Au-delà de l’évolution des tendances démographiques, l’accent mis sur les compétences dans la Loi sur l’immigration de 1965 a également entraîné des changements importants dans l’économie de l’immigration. De nombreux travaux se sont intéressés aux conséquences économiques de l’immigration, mais les résultats diffèrent d’un auteur à l’autre, généralement en fonction de son bord politique. En effet, les pro-immigrations, que l’on qualifierait de gauche, mettent l’accent sur la contribution économique des migrants et leur propension à occuper des postes dont les Américains ne veulent pas ou ne veulent plus, permettant aux patrons de réaliser des économies et d’améliorer la rentabilité de leurs firmes, ce qui stimulerait l’économie. Du côté des sceptiques, l’accent est mis sur les dépenses d’accueil, de soins de santé et sur la criminalité supposée qu’apportent les immigrants. La vérité se situe sans doute au milieu de ces deux acceptations quasi-caricaturales.